Commençons par le commencement, une obligation est un titre de créance négociable qui correspond à la part d’un emprunt émis par une entreprise privée, l’État ou une entreprise du secteur public, un organisme public, une collectivité locale.

À cause du manque d’informations des investisseurs particuliers, les obligations sont des produits peu utilisés par les particuliers. Pourtant les obligations sont des valeurs mobilières qui, par rapport aux actions, présentent l’intérêt d’offrir aux investisseurs un revenu fixe et certain, sauf défaillance de l’émetteur.

Il s’agit donc d’une forme de prêt. L’émetteur de l’obligation contracte donc une dette et s’engage à la rembourser à l’échéance de l’obligation.

Il existe plusieurs types d’obligations:

  • Les obligations à taux fixe : le taux d’intérêt et la périodicité du versement des intérêts sont fixés dès l’émission de l’obligation. La rémunération est donc régulière jusqu’à l’échéance de l’obligation.
  • Les obligations à taux variable : le taux d’intérêt est indexé sur un taux de référence du marché, auquel s’ajoute un taux fixe.
  • Les obligations à coupon zéro : elles ne donnent lieu à aucun versement d’intérêts mais sont remboursées à un prix supérieur au prix d’émission.
  • Les obligations à coupon unique : les coupons (intérêts) sont capitalisés et versés en une seule fois à l’échéance de l’obligation.
  • Les obligations convertibles en actions : ces obligations peuvent être échangées contre des actions de la société émettrice selon des modalités prévues dès l’émission de l’obligation.
  • Les obligations à bon de souscription d’actions (OBSA) : ce sont des obligations auxquelles sont attachés un ou plusieurs bons permettant de souscrire des actions nouvelles de l’émetteur.

Les obligations ont un rendement, c’est-à-dire que le prêt est rémunéré. Généralement, l’émetteur verse périodiquement un intérêt (le coupon) qui est calculé en fonction de la valeur nominale de l’obligation.

La valeur nominale d’une obligation est la fraction de l’emprunt représentée par l’obligation ; elle est fixée lors de l’émission du titre. Lorsque le prix d’émission de l’obligation est égal à la valeur nominale, on dit que l’obligation est émise “au pair”.

La prime d’émission correspond à la différence entre la valeur nominale de l’obligation et son prix d’émission. Par exemple, pour une obligation d’une valeur nominale de 150 € dont le prix à payer à l’émission est de 130 €, la prime d’émission est de 20 €.

La prime de remboursement correspond à la différence entre le prix de remboursement de l’obligation (montant perçu si l’obligation a été conservée jusqu’à son échéance) et sa valeur nominale. Dans notre exemple, 30 € de prime de remboursement si l’obligation est remboursée pour une valeur de 180 €.

Pour bien comprendre le concept, si vous achetez une obligation à taux fixe de 5 %, à échéance 5 ans et d’une valeur nominale de 1 000 €, cette obligation vous rapportera un coupon de 50 € chaque année (1 000 € x 5 %). A l’échéance, vous serez remboursé des 1 000 € initialement investis plus le dernier coupon de 50 €. Votre rémunération totale sur les 5 ans sera de 250 € (50 € x 5).

Le gros avantage des obligations est que le coupon est dû quelle que soit la situation financière de l’émetteur et même en l’absence de bénéfices. Grande différence avec les actions qui rend les obligations particulièrement attrayantes.

Cotation et rendement actuariel

Les obligations sont des produits cotés qui peuvent s’échanger en bourse pendant toute leur durée de vie. Une obligation cote en pourcentage du nominal. Par exemple, une obligation qui a un nominal de 1 000 €, un coupon de 4 % et qui cote 97 %, se paye 970 €. Pour 970 €, le détenteur du titre recevra chaque année jusqu’à l’échéance un coupon de 40 € (4 % x 1 000) et 1000 € à l’échéance. Le coupon est de 4 %, mais le rendement réel de l’obligation est plus élevé. On appelle ce rendement “le taux actuariel”.

Les obligations sont également soumises à des primes de risque. Plus une obligation sera risquée, plus son cours sera faible. Le coupon est fixe, mais si le cours baisse, le taux actuariel augmente. Ainsi, plus le taux actuariel d’une obligation est élevé, plus le risque estimé de cette obligation est important. Le cours d’une obligation dépend donc de deux choses : les taux et la prime de risque.

Comment acheter des obligations ?

Acheter des obligations n’est pas censé être difficile. De la même manière que les actions, les obligations s’achètent en passant un ordre sur son compte titres ordinaire, muni du code ISIN du titre. Mais en réalité, quelques complications existent. Les courtiers ne proposent pas l’accès à tous les marchés d’obligations. Par exemple, le courtier Fortuneo ne donne accès qu’aux obligations d’Euronext Paris et ce n’est pas le plus gros marché d’obligations. Binck Bank, le courtier néerlandais, ne propose que des obligations d’État sur Euronext Paris. Par contre, il propose le marché obligataire d’Euronext Amsterdam. Boursorama, quant à lui, propose beaucoup d’obligations en Allemagne (à Francfort) et à Luxembourg sans exhaustivité.

Comment sont imposées les obligations ?

Les obligations détenues sur un compte titres sont imposées au barème de l’impôt sur le revenu. Les coupons, comme les éventuelles plus-values, subissent donc en plus des prélèvements sociaux, un prélèvement égal à votre tranche marginale d’imposition. Petit détail qui a son importance, les obligations ne peuvent pas être détenues sur un PEA. Par contre, on en trouve parfois sur des contrats d’assurance vie.

Par Publié le : 10 février 2016Catégories : Business0 CommentaireMots-clés : , , ,