Les patrons sont tous pourris, seuls les profits les intéressent. Dividendes, rémunérations exubérantes, ce sont les mots qui reviennent le plus lorsque leurs détracteurs parlent de patronat. Il convient pourtant de distinguer plusieurs catégories de chefs d’entreprises. Un chef d’entreprise peut être un créateur d’entreprise. Il peut également reprendre une société par filiation ou même racheter des parts d’une société existante.
Cette mauvais réputation des patrons, soutenue par deux siècles de lutte sociale est inacceptable aujourd’hui. Un patron se bat pour générer des profits, fait touner l’économie, emploie des salariés, paye beaucoup d’impôt. Bref, la société repose sur les épaules des entreprises quelque soit leur taille.

Certes, il y a ces grands patrons qui défraient régulièrement la chronique, ceux des grandes entreprises du CAC 40. Ils ont touché près de 90 millions d’euros pour l’année 2013, selon le classement publié par Les Echos. En moyenne, chaque dirigeant des quarante plus grosses entreprises cotées à la Bourse de Paris a touché une rémunération de 2,25 millions d’euros. Ces montants astronomiques ne sont pas le lot de tous les patrons d’entreprises en France.

C’est pourquoi il convient de s’intéresser à la taille de la société qui est gérée. Car il est bien évident qu’une société de 10 personnes ne se gère pas de la même manière et ne requiert pas, pour le dirigeant, les mêmes compétences qu’une société de 5 000 employés. Le travail d’un président directeur général d’une grande entreprise a des responsabilités insoupçonnables.

Un chef d’entreprise doit avoir de grandes facultés d’adaptation

L’atout principal du chef d’entreprise reste son instinct et son imagination. Il doit être capable de prévoir, d’anticiper le marché pour proposer le bon produit au bon moment. L’instinct va influer sur les décisions et faire prendre des directions qui pourront être déterminantes pour l’entreprise. L’imagination et les capacités d’adaptation du dirigeant permettent souvent à l’entreprise de tenir le cap et d’assurer sa longévité.

On n’oublie pas des entreprises comme Kodak qui n’ont pas été gérées finement. Kodak a tout simplement raté le virage du passage au numérique causant ainsi sa perte.

Le chef d’entreprise doit être capable de trouver des solutions à tous les problèmes. Que ce soit une question de conception du produit, un prix de vente à déterminer ou même un salarié qui crée des difficultés, le chef d’entreprise doit apporter une réponse adéquate.

Il n’est pas rare de constater que les patrons ont très souvent des lubbies. Evidemment, les salariés critiquent très souvent les idées nouvelles, il est tellement plus facile de rester sur des chemins balisés.  Pourtant, quelques temps plus tard, lorsque l’idée a porté ses fruits,  ces même employés louent la clairvoyance du patron. Que la vie est bien faite !

Le créateur d’entreprise, quant à lui, est souvent seul à porter son projet. De l’idée à l’exploitation, il y a très souvent un long chemin à parcourir. Il se doit de se poser les bonnes questions au bon moment et doit analyser et décider rapidement. Le créateur fait face à tous les problèmes d’une société, de sa création à sa pérennisation. Ses compétences sont donc multiples et il a souvent de très nombreuses cordes à son arc. Il n’est pas pour autant omniscient. Il doit savoir bien s’entourer. C’est une des qualités essentielles dont doit être doté un bon chef d’entreprise.

Pour que son projet devienne rentable, le patron supporte le risque

Toute la vie du chef d’entreprise tourne autour de son projet professionnel. Son entreprise, c’est son bébé. Il faut en prendre soin et l’aimer.

Le risque est à tous les niveaux. A la création, il faut convaincre, amadouer les banquiers, trouver du personnel encadrant. S’il y a plusieurs personnes dans l’aventure, la situation peut être plus facile, mais c’est tout de même un sacré pari. Il faut donc mettre de l’argent sur la table, contracter un emprunt, avec parfois, des cautions personnelles, et se lancer. Le retour sur investissement n’est pas garanti, la retraite des gérants et le système de cotisations est directement cautionné par l’argent qui sera mis de côté. Bref, c’est toute une aventure, et elle n’est jamais facile.

Le risque est partout. Un client qui ne paie pas, un salarié cadre qui met des bâtons dans les roues, le produit qui ne se vend pas… Il y a toujours matière à s’inquiéter. C’est bien pour toutes ces raisons que les dirigeants d’entreprises cherchent d’abord à pérenniser leurs affaires avant de se payer “grassement”. D’ailleurs, bon nombre de “jeunes” patrons ne se rémunèrent pas du tout les premières années. Certains vivent même aux crochets de leur compagnes ou compagnons le temps de dégager les premiers bénéfices.

On ne parle même pas de tous ces patrons qui se lancé dans l’aventure et qui ont malheureusement échoué. C’est la dure réalité, la moitié des entreprises ne passent pas le cap des 5 ans.

Le leader est diplomate et sait s’entourer

Comment faire lorsque l’on reprend une entreprise ? Le repreneur met les deux pieds dans le plat et arrive dans un univers où il n’est pas nécessairement le bienvenu. Il doit commencer par une phase d’observation durant laquelle il doit s’imprégner de la culture de la structure. Il se doit d’être diplomate et rassurant pour éviter de se mettre tout le monde à dos.

Il faut savoir que huit entrepreneurs sur dix sont seuls dans leur entreprise à sa création. Quelques mois plus tard, les entreprises pérennes emploient, en moyenne, 2,1 personnes : 1,1 non-salarié et 1 salarié. Cinq ans plus tard, elles occupent 3,5 personnes : 1 non-salarié et 2,5 salariés.

Pour les nouvelles entreprises, la majeure partie des embauches ont lieu durant les trois premières années d’activité. Cinq ans après, le bilan en terme de créations d’emplois des entreprises est positif : huit emplois sur dix générés par la création des entreprises subsistent encore cinq ans plus tard.

Un capitaine doit savoir trouver ses seconds. Une entreprise se gère rarement seul. Il est donc essentiel d’avoir du nez pour trouver les bons collaborateurs ; ceux qui vont faire avancer la société dans la dynamique souhaitée par le gérant. Il doit être également un meneur d’hommes et savoir motiver ses employés. Il faut penser l’entreprise comme une entité vivante et le créateur doit faire adhérer son équipe à son projet.

Il n’existe pas de recette miracle pour être un bon ou un mauvais chef d’entreprise. Le critère le plus important reste l’envie. Avec beaucoup de détermination et de motivation, certains soulèvent des montagnes, s’implantent dans des secteurs d’activité que l’on croyait morts, d’autres trouvent les ressources pour faire évoluer positivement leurs idées.

Si l’envie vous prend et que vous sentez la motivation vous démanger, nous ne pouvons que vous souhaiter bon courage pour mener à bien vos projets.