Production

Le parc de production installé s’établit à 132 889 MW, soit une augmentation de 2 GW. L’essentiel de l’augmentation provient des filières éolienne et solaire (+2,4 GW). Le parc thermique fossile évolue négativement suite à la fermeture du dernier groupe fioul de Cordemais.

L’année 2018 a été marquée par une forte hausse de la production totale d’électricité (548,6 TWh en 2018 soit une hausse de 3,7% par rapport à 2017). La production d’origine renouvelable (hydraulique, solaire et éolienne) a bénéficié de conditions particulièrement favorables et a représenté 22,7% de la production totale, contre 18,5% en 2017. Le redressement  progressif  de  la production  nucléaire (+3,7%)  et  la  forte  hausse  de  la production hydraulique ont entraîné une moindre mobilisation des moyens thermiques à combustible fossile (-26,8%) et donc une diminution des émissions de CO2  de 28%.

Consommation

Une tendance de long terme à la stabilisation de la consommation totale d’électricité s’observe depuis plusieurs années et traduit globalement une meilleure maîtrise de la consommation    malgré    une    utilisation    croissante     d’appareils     électriques.     En 2018, on note cependant une consommation légèrement en baisse par rapport à 2017. Cette légère baisse s’explique par des facteurs conjoncturels tels que des températures globalement plus douces, surtout en tout début et en fin d’année, par une croissance économique moins soutenue qu’en 2017 et par des mouvements sociaux importants dans le transport ferroviaire au printemps.

Hors secteur de l’énergie, la consommation corrigée des aléas climatiques et des effets calendaires atteint 474 TWh en 2018, soit un niveau relativement stable par rapport à 2017 (-0,3%) et aux dix dernières années.

Échanges transfrontaliers

Le solde des échanges s’établit à 60,2 TWh en 2018, en progression très nette par rapport aux deux années précédentes. Le solde des échanges est directement lié aux écarts de prix déterminés tous les jours entre la France et ses voisins. Une meilleure disponibilité du parc nucléaire français, une production hydraulique abondante ainsi que les nombreuses indisponibilités des centrales nucléaires belges en fin d’année se sont notamment traduits par une hausse plus modérée du prix français par rapport à ses voisins, ce qui explique donc la bonne tenue des exports.

Les échanges restent cependant très volatils tout au long de l’année, avec un solde variant de 10 GW en import le 28 février à 8h à 16,2 GW en export le 22 janvier à 3h. La France est importatrice sur 17 journées en 2018 (52 journées en 2017).

Réseau

Avec 105 857 km de circuits en exploitation, le réseau de transport continue d’assurer la sécurité de l’alimentation des territoires et des régions, tout en favorisant et en accompagnant l’accueil des énergies renouvelables. En 2018, le montant total des investissements de RTE (Réseau de transport d’énergie) au périmètre régulé par la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) s’élève à 1 447 M€. Les principaux investissements ont porté sur l’achèvement du passage en 400 kV de la liaison 225 kV entre Cergy et Persan, de la sécurisation de la zone de Préguillac (liaisons 225 kV Préguillac-Saintes et Farradières-Saintes), la poursuite des travaux sur la nouvelle interconnexion avec l’Angleterre (« IFA 2 ») et sur l’interconnexion à courant continu entre la France et l’Italie (« Savoie – Piémont »), et la restructuration du réseau 225 kV de la Haute Durance.

Le nucléaire, leader français du XXème siècle

La production d’électricité nucléaire a été le grand succès français de la deuxième moitié du XXème siècle. Elle a permis à l’Hexagone de développer un savoir-faire en matière nucléaire (exporté par Orano – ex Areva – et EDF), de s’assurer une sécurité énergétique pérenne et de bénéficier d’un prix du kWh parmi les plus faibles des pays développés.

Aujourd’hui, le nucléaire n’a plus le vent en poupe et il est peu probable que la France développe de nouveaux projets de centrales nucléaires après l’achèvement de celui de Flamanville. Les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima sont en effet gravées dans les mémoires des citoyens et de leurs dirigeants. De plus, et sans même compter la question des déchets et les externalités, le nucléaire coûte très cher alors que les énergies renouvelables sont sûres et de moins en moins onéreuses. Le quinquennat Hollande aura notamment été marqué par l’annonce de la fermeture de la centrale de Fessenheim et de l’arrêt du projet d’EPR à Penly.

Les énergies renouvelables, 20% en 2020 ?

Dans le cadre de l’engagement de 20% d’énergies renouvelables en 2020, la France a mis en place un mécanisme d’obligation d’achat afin d’encourager les français à développer des capacités de production éoliennes, hydrauliques, solaires et biomasse de petite taille. En outre, le pays dispose déjà de centrales hydroélectriques anciennes et nouvelles produisant 10 % de son électricité.

Chaque année, la Conférence des Parties (COP) ou Conférence des Etats Signataires est organisée afin de discuter autour des mesures à prendre pour ralentir le réchauffement climatique. L’une des plus importantes, et sans aucun doute la plus connue est la COP 21, ayant eu lieu en 2015 à Paris.

A noter

Les appareils domestiques sont de plus en plus performants et sont sources d’économie sur la facture énergétique des ménages.

La consommation annuelle moyenne d’un ménage pour les usages domestiques était estimée à 2 350 kWh en 2016. Cette consommation serait divisée par deux pour un ménage qui ne compterait que des équipements performants (classe A+++).