Le barrage de Sivens, projet de barrage controversé sur le cours du Tescou, un affluent du Tarn dans le bas-sin de la Garonne, est devenu une ZAD « Zone à Défendre ». En effet, en 2014, de fortes manifestations ont eu lieu empêchant ce projet d’aboutir. Adieu, le lac artificiel qui devait permettre la constitution d’une ré-serve d’eau d’un volume de 1,5 million de m3 utilisable notamment pour l’irrigation de terres agricoles et le contrôle de l’étiage du Tescou.

Heureusement, il n’en a pas été de même pour le parc éolien d’Albine (Tarn). Malgré les contestations initiales classiques, ce projet a vu le jour grâce à un financement participatif. Mis en service en août 2017, ce parc de 8 éoliennes d’une puissance de 2 MWh(1) chacune produira annuellement l’équivalent de la consommation électrique de 17 000 foyers. De quoi intéresser les 279 participants qui ont prêté jusqu’à 300 000 €.

La France compte 1 200 parcs éoliens pour un total de 4 130 éoliennes. L’ambition actuelle du gouvernement est de porter la part des énergies renouvelables à 40 % de la consomma-tion électrique à l’horizon 2030.

Un long chemin est à parcourir ! En 2016 sur 531 TWh produits, 384 TWh(2) sont d’origine nucléaire, 64 TWh d’origine hydraulique, 21 TWh d’origine éolienne et 8 TWh de solaire.

Part de l’éolien dans la production française d’électricité en 2014
(Statistiques de l’électricité en France 2014 RTE – chiffres de production 2014)

L’électricité éolienne est créée comme beaucoup d’autres modes d’électricité verte à partir d’une turbine. Dans les centrales hydrauliques, l’eau génère l’énergie. En géothermie c’est la vapeur qui fait tourner une turbine. Pour les éoliennes, c’est le vent.

L’énergie cinétique du vent permet la création d’électricité. On peut également parler d’aérogénérateur.

Le problème majeur pour cette électricité générée réside dans le fait qu’elle est non stockable. Nous sommes donc soumis aux aléas de mère nature, tout comme pour les panneaux solaires.

Pour faire tourner une éolienne, il suffit d’un vent faible allant à une vitesse d’environ 10 kilomètres à l’heure pour mettre les pales en mouvement.

Voici les quatre parties principales qui composent une éolienne :

  • la fondation, qui permet de fixer l’ensemble de la structure qui va mesurer 160 mètres environ ;
  • le mât ;
  • la nacelle, fixée au sommet du mât, qui contient le générateur et le rotor ;
  • les pales, en général au nombre de trois afin d’optimiser le rendement, dont l’axe de rotation correspond au centre de la nacelle.

En dehors de l’éolienne domestique pour les particuliers, les éoliennes sont regroupées pour for-mer un parc éolien aussi appelé « ferme éolienne ». Ces sites peuvent rassembler jusqu’à 400 éoliennes, ce qui sera bientôt le cas dans la province de Gansu en Chine avec le plus gros projet éolien du monde puisque ce parc produira à partir de 2020 plus de 20 000 MWh.

Pour ce qui est de l’hexagone, les parcs continuent leur croissance. La France s’est effectivement fixée comme objectif d’augmenter sa capacité de production en éolien terrestre à hauteur de 15 000 MW pour 2018 et entre 21 800 et 26 000 MW en 2023. Pour le moment, les parcs éoliens français sont exclusivement implantés sur terre, mais six parcs éoliens en mer devraient voir le jour, dont un composé de 60 à 80 éoliennes proche de l’Ile d’Oléron en 2023.

Il faut savoir que les parcs éoliens terrestres sont implantés sur des sites choisis en fonction de la qualité des vents tout en respectant un ensemble de conditions telles qu’une distance minimale de 500 m des habitations, une distance minimale de 5 km des radars de l’aviation civile et la météo, tout en respectant les paysages, etc.

En zone de développement éolien, il y a la possibilité pour les particuliers d’installer une éolienne sur leur terrain. Mais comme pour les éoliennes d’un parc, un contrat de rachat de l’électricité domestique est obligatoire.

Le prix de ce rachat est actuellement de 0,082 €/kWh de la première à la dixième année et de 0,028 € à 0,082 €/kWh de la dixième à la quinzième année.

Mais l’éolien est-il réellement la solution pour la France ?

5 000 éoliennes sont nécessaires pour générer autant d’électricité qu’une centrale nucléaire. Sur l’année 2016, les parcs éoliens français ont délivré un volume de 20,7 TWh soit 3,9 % de l’électricité produite.

L’éolien ne cesse de se développer mais parmi les énergies renouvelables, il n’occupe que la seconde place. Ce sont les barrages qui fournissent de l’énergie hydraulique, qui restent les plus gros producteurs d’électricité verte.

L’un des avantages majeurs de l’éolien est la possibilité de l’implanter un peu partout. En avant la transition énergétique !!