Une activité saisonnière est une activité limitée dans le temps. Surtout liée aux périodes de vacances, elle s’étale, généralement sur quelques mois. Les entreprises voient alors leur chiffre d’affaires fluctuer de façon importante. Les secteurs saisonniers touchent aussi bien l’agriculture que le tourisme ou le commerce (période de fin d’année). Une entreprise saisonnière doit donc veiller à contrôler son besoin en fonds de roulement, son endettement et sa masse salariale afin de faire face aux périodes économiquement calmes.

Sur un plan organisationnel, il faut lancer son activité un peu avant la saison, d’un à deux mois afin de pouvoir se préparer et profiter de l’intégralité de la période, adapter sa masse salariale au bon moment et avoir une gestion appropriée des stocks et des achats.

Il est important de préciser que la date de clôture des comptes, dans le cadre d’une activité saisonnière, coïncide, dans la plus part des cas, avec la date de la fin de la saison. La correspondance entre la date de clôture et le cycle d’exploitation permet de présenter des comptes dont le niveau de stock est faible et dont la trésorerie est améliorée.

Le travail saisonnier se caractérise par l’exécution de tâches normalement appelées à se répéter chaque année, à des dates à peu près fixes, en fonction du rythme des saisons (récolte, cueillette,…) ou des modes de vie collectifs (tourisme…). Cette variation d’activité doit être indépendante de la volonté de l’employeur. Les salariés directement occupés à des tâches saisonnières peuvent être recrutés en contrats à durée déterminée (CDD) fixant ou non un terme précis. Sous certaines conditions, des contrats saisonniers successifs peuvent être conclus avec le même salarié. De même, ils peuvent comporter une clause de reconduction (définition ministère chargé du travail). Le contrat saisonnier est un CDD, qui ne bénéficie pas, à son terme, du versement d’une prime de précarité.

Pour une part importante, l’activité touristique est une activité saisonnière (saison d’hiver, saison d’été, périodes de vacances scolaires…), tandis que les pouvoirs publics et les professionnels cherchent à prolonger l’activité au-delà des saisons traditionnelles. Ainsi, la question du travail saisonnier représente-t-il un enjeu économique important pour des territoires tels que le littoral et les stations de montagne. Les pics d’activité liés aux saisons impliquent le recours à de nombreux travailleurs saisonniers. Plusieurs types de travailleurs saisonniers se côtoient sur les lieux d’activité : des pluriactifs locaux, des pluriactifs migrant d’une région à une autre, des étudiants ou personnes exerçant un premier “job” dans l’attente d’un autre emploi, des salariés pour lesquels le travail saisonnier constitue la seule source de revenus…

Ouvrir une chocolaterie

Le secteur de la confiserie-chocolaterie, en nette progression, se porte bien. C’est le symbole de la gastronomie à la française, mais aussi “produit refuge” qui a bien résisté à la crise économique.

Le chocolat reste l’un des produits préférés des Français avec une consommation qui avoisine les 405 000 tonnes par an. La tablette de chocolat reste le produit le plus vendu avec 130 500 tonnes en 2015. Viennent ensuite en deuxième position du classement ce que l’on appelle les confiseries de chocolats (bouchées, rochers, pralinés, etc.) qui représentent tout de même 105 500 tonnes en 2015. Les barres chocolatées, pâtes à tartiner, et cacao en poudre se partagent les places suivantes.

Bien que le secteur se porte bien, il est important de se rappeler que le secteur est très largement dominé par la grande distribution. Cela ne signifie pas non plus que les chocolatiers sont en perte de vitesse. Au contraire, ils sont un peu plus de 4 000 sur tout le territoire et se démarquent de la production industrielle en proposant des produits de qualité (pur beurre de cacao contrairement aux industries agro-alimentaires). Innovants, ils et osent des associations et mélanges surprenants.

La situation du local de vente est un élément majeur du business plan à ne surtout pas négliger. De fait, c’est l’emplacement de votre chocolaterie qui déterminera en partie le chiffre d’affaires de votre boutique. Votre commerce sera situé en centre-ville, près de la gare ou dans une zone légèrement plus excentrée afin d’économiser sur le loyer ?

Lorsque l’étude de marché est finalisée, il faut faire le budget prévisionnel de la chocolaterie et pour cela, identifier les investissements nécessaires au lancement de votre boutique. En plus du stock initial, il faut prévoir l’achat du mobilier destiné à équiper le du lieu de vente : présentoirs, comptoir, etc., mais aussi les éléments de décoration qui rendront le lieu accueillant et chaleureux, et enfin, tous les éléments nécessaires à la vente et à la gestion de la société : poste informatique, terminal de paiement, etc.

Etant donnée la saisonnalité particulière de l’activité, il faudra être extrêmement rigoureux sur la gestion du personnel qui donnera le ton de la santé financière de l’entreprise. Il faut privilégier du personnel intérimaire et des CDD.

N’oubliez pas dans votre budget prévisionnel, d’adjoindre l’ensemble des services nécessaires à la bonne tenue de votre boutique : l’assurance de la chocolaterie (local et activité), gestion administrative et financière de votre affaire (comptabilité, gestion des stocks, gestion des emplois du temps, paye, TVA, etc.).

Pour réussir le lancement d’une chocolaterie, il n’y a pas de secret. Porter ses produits dans la rue pour se faire connaître rapidement et déposer des flyers dans les boîtes aux lettres des habitants à proximité.

Il faut également gérer la période creuse afin de ne pas se retrouver à court de trésorerie à un moment de l’année. En effet, Car la fin de saison est trompeuse car la trésorerie est au plus haut et il faut budgéter les charges sociales, les salaires, les frais de personnel, les frais d’assurance, les impôts, etc.

Pour gagner en visibilité, il faut clôturer son exercice comptable à un moment propice. Après la saison, lorsque la trésorerie est au plus haut, le moment est bien choisi pour avoir une vision assez globale.

Gérer un gîte

Tenir un hébergement signifie aussi tenir une comptabilité. Pour commencer le business plan d’un gîte ou d’une chambre d’hôtes, il faut partir de toutes les dépenses à effectuer et ne rien oublier.

Nous pouvons répartir ces dépenses en quatre grandes catégories :

  • Création de l’hébergement : rembourser votre prêt, meubles et décoration, linge, eau et électricité…
  • Installation : visite d’agrément, adhérer à l’office du tourisme et à un label, assurances…
  • Promotion : Site internet, cartes de visite, téléphone…
  • Chambres et table d’hôtes : vaisselle et linge de table, petit-déjeuner, achat des aliments pour la table d’hôtes…

Évidemment, chaque business nécessite son plan de financement, son compte de résultat prévisionnel et sa prévision de fond de roulement.

Pour estimer le chiffre d’affaires annuel, on se base sur la durée moyenne de location par année des gîtes ou des chambres d’hôtes (16 semaines). N’oubliez pas que les tarifs appliqués seront différents en fonction de la saison.

Par exemple, si vous avez un gîte, et à partir des tarifs pratiqués dans votre région, multipliez le prix d’une semaine haute saison par 8 et ajoutez-y le prix d’une semaine moyenne saison multiplié par 8. Le chiffre obtenu vous donnera une idée du chiffre d’affaires annuel moyen que vous pouvez espérer.

Il faut également calculer le seuil de rentabilité. Cette valeur correspond au chiffre d’affaires en dessous duquel l’affaire n’est pas rentable et inversement. Il est très important de le connaître et si celui-ci est raisonnable, il rassurera les futurs organismes auprès desquels une demande de prêt est faite.

Pour calculer le seuil de rentabilité de votre gîte ou chambre d’hôtes, il faut prendre le prix de la location et y déduire 30 % de charges variables (électricité, eau, chauffage, mais aussi le coût des petits déjeuners dans le cas d’une chambre d’hôtes). Enfin, divisez le montant des charges fixes par le résultat que obtenu précédemment. Le résultat permet de connaître le nombre de réservations minimum à faire pour ne pas perdre d’argent.

En fonction de votre statut, loueur non professionnel ou entrepreneur, vous n’aurez pas les mêmes taxes et les mêmes impôts à payer pour votre hébergement. Le régime fiscal lié à vos chambres d’hôtes ou gîte sera déterminé par votre statut.

En fonction du régime fiscal que vous aurez choisi, les revenus de votre gîte ou de votre chambre d’hôtes seront imposés soit sur votre revenu soit sur votre société.

Si vous exercez comme non professionnel vous serez exonéré de TVA, il devra donc figurer sur les factures que vous remettrez à vos clients la mention « TVA non applicable, article 293B du CGI ».

A contrario, si vous êtes un loueur professionnel, vous êtes soumis à la TVA à taux réduit pour ce qui concerne votre service de location. Attention, les prestations complémentaires sont assujetties à la TVA à 19,6 %. Ici aussi, votre régime fiscal déterminera si vous serez soumis ou non à la TVA.

En conclusion, gérer une activité saisonnière est une occupation à temps plein. Chaque entreprise travaille à la préparation du rush suivant et vit à 200 à l’heure pendant la saison.

Les risques sont multiples, il faut être fin gestionnaire pour planifier le budget de toute l’année, à la fois en réalisant les investissements nécessaires et à la fois en ne démunissant pas financièrement l’entreprise au pire moment.

Il faut être également bon recruteur pour s’entourer au bon moment du staff nécessaire. La gestion saisonnière du personnel est essentielle à la bonne tenue de l’entreprise.

Par Publié le : 12 juillet 2017Catégories : Economie, Gestion et Finance0 CommentaireMots-clés : , , ,