Les économies d’échelle, on sait tous un petit peu ce que c’est et pourtant en réaliser est un véritable défi pour l’entreprise. L’économie d’échelle est une expression faisant référence à la baisse du coût d’un produit à l’unité grâce à l’augmentation de la productivité. Pour réaliser des économies d’échelle, l’entreprise devra produire en grande quantité pour réduire le coût unitaire de production.

Plusieurs solutions existent pour permettre à une entreprise de réaliser une économie d’échelle. Elle pourra par exemple se baser sur l’amortissement des coûts fixes incompressibles sur un plus grand nombre de produits. Elle pourra également opter pour une spécialisation du travail.

A quoi ça sert une économie d’échelle ?

Cette notion est un peu évidente mais elle mérite d’être rappelée. Les économies d’échelle permettent à l’entreprise de tirer parti d’une grande quantité produite ou de volumes d’achats importants.

Par exemple, lorsque l’entreprise souhaite renouveler son parc informatique, elle commande en gros. Cela lui permet de négocier des prix plus intéressants que si elle achetait à l’unité.

Autre exemple, cette fois côté production, un nouveau produit est développé. Il a nécessité du temps et de la main d’œuvre pour la recherche et le développement. De plus, des coûts ont été engagés côté brevets et machines de production. Ces coûts doivent être amortis par un nombre importants de produits fabriqués puis vendus.

C’est à ce moment qu’intervient la notion de seuil de rentabilité. En fait, le seuil de rentabilité est le niveau d’activité (chiffre d’affaires) à partir duquel l’entreprise commence à être rentable, c’est-à-dire être capable de payer ses charges fixes.  Le point mort, est le moment auquel on atteint le seuil de rentabilité. L’entreprise commence à réaliser des bénéfices quand elle dépasse ce point. Ces deux termes sont donc rattachés à la même notion.

Comment s’évalue une économie d’échelle ?

Les économies d’échelle peuvent être évaluées par l’évolution du coût unitaire (coût de production/nombre de produits) ou du coût entre deux niveaux d’activité différents à structure de production et vente identique (coût de production/nombre de produits vendus).

Un indicateur efficace du dépassement du seuil de rentabilité est (CA-CV)/CF > 0. Avec CA qui est le chiffre d’affaires, CV qui est le coût cible variable de l’offre vendue (ou seulement produite) et CF, les coûts cibles fixes de l’offre vendue (ou seulement produite).

La comparaison du coût de production et du coût de revient permet d’évaluer la valeur de l’action du marketing dans le succès de la vente du produit.

Les rendements d’échelle

Il faut distinguer les économies d’échelle et les rendements d’échelle. Ces deux notions sont différentes. Les économies d’échelle mettent en relation les coûts unitaires et les quantités produites tandis que les rendements d’échelle relient l’accroissement de l’efficience et celle des facteurs de production. Les deux phénomènes sont tout de même étroitement liés : les rendements d’échelle croissants (ce qui signifie que le taux d’accroissement de la production est supérieur à celui des facteurs) s’accompagnent d’économies d’échelle puisque les coûts unitaires diminuent avec l’accroissement des quantités produites.

Economies-d'échelles

Réaliser des économies d’échelle dans une PME

Il est indispensable, pour s’intéresser aux volumes de dépenses et aux coûts de production, d’avoir une information financière fiable et précise. La comptabilité est donc la source d’informations la plus adaptée pour renseigner le gérant ou le contrôleur de gestion. Il faut procéder méthodiquement et  analyser les postes de dépenses les plus élevés. Il faut ensuite entamer un processus de recherche pour comprendre le fonctionnement précis de chaque unité de l’entreprise et quelles sont les solutions à mettre en place pour permettre des économies. Par exemple, il peut être très utile de concentrer tous les achats pour permettre une négociation sur le volume.

Par exemple, sur une société d’une cinquante personnes, le budget moyen de fournitures peut varier de 15 000 € HT à 35 000 € HT rien qu’en changeant de fournisseur et en négociant les prix.

Également, certains commerciaux peuvent se partager bureaux et voitures de services pour réaliser leurs missions. Le système peut permettre l’économie d’un poste complet.

La taille de l’entreprise augmente, pas forcément les économies

Il arrive un moment dans la croissance d’une entreprise où sa nouvelle taille crée de nouveaux problèmes. Passé un certain cap, les services se cloisonnent, l’information passe moins bien, chaque salarié se sent moins concerné et responsable de l’entreprise. La productivité baisse et l’on commence à rentrer dans les déséconomies d’échelle. A ce stade, l’entreprise doit trouver de nouvelles solutions pour s’adapter afin de conserver ses atouts.