Les derniers rapprochements en date sont la fusion des écoles de commerce EUROMED MARSEILLE et BORDEAUX ECOLE MANAGEMENT (BEM) annoncée le 18 janvier 2012, ou encore celle de NEGOCIA et ADVANCIA (deux écoles parisiennes) qui deviennent NOVANCIA. Les fusions et regroupements d’écoles sont nombreux depuis la fusion de l’ESC Lille et du CERAM de Nice en 2009 qui donna naissance à la SKEMA, et qui possède aussi un campus à la Défense. On peut également citer l’intégration de l’EM Strasbourg et de l’IAE de Strasbourg, brouillant les cartes entre écoles de commerce et facultés – les IAE (Instituts d’Administration d’Entreprise) étant des écoles de commerce à l’intérieur des universités, souvent très reconnus par les milieux professionnels -. Et bien d’autres sont à l’étude, comme le rapprochement de l’IAE de Caen et l’Ecole de Management EM Normandie, ou encore le rapprochement entre les écoles de commerce de Reims et de Rouen etc.
Les universités ne sont pas en reste, dans le cadre des « Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur »(PRES) et des IDEX – Initiatives d’excellence –, l’état cherche à regrouper ses universités pour créer des pôles de recherche et d’enseignement compétitifs au niveau mondial, comme par exemple pour figurer bien placé dans le classement de Shanghai.
Le 03 février dernier, le gouvernement a choisi 5 nouveaux projets, après trois déjà sélectionnés en juillet 2011, et va allouer 7.7 milliards d’euros aux heureux élus.
Accrochez-vous ici. Nous allons donc avoir :
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l’USPC (Université Sorbonne Paris Cité) qui regroupera Paris 3 (Sorbonne nouvelle (universite de lettre)/Paris5 (médecine)/Paris8-Saint Denis/Paris13-Villetaneuse/Science-Po Paris et quelques autres,
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PSL (Paris Science Lettre) qui regroupera : Ecole normale supérieure/Paris Dauphine/Ecole supérieure de physique Chimie industrielles/Arts Deco/Les Beaux arts/L’INSERM/les conservatoires supérieurs d’arts dramatiques/ et bien d’autres,
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Sorbonne Université qui regroupera Paris2/Paris4/Paris6/L’INSEAD/Muséum National d’Histoire Naturelle/Université de technologie de Compiègne,
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PARIS-SACLAY : Paris11, Polytechnique, Centrale, Supélec, HEC, les Mines…,
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TOULOUSE UNIVERSITE, qui fusionnent les universités de la ville rose : Capitole, Mirail, Sabatier, institut national polytechnique, l’ESC TOULOUSE…
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AIX-MARSEILLE : Marseille1, Marseille2 et Marseille3, l’IAE d’Aix, Centrale Marseille, Ecole de l’air, Arts et Métiers d’Aix,
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STRASBOURG : dont les universités et l’IAE ont déjà fusionnés en 2009,
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BORDEAUX qui va regrouper les 4 universités de la ville, le Science-Po local…
L’idée est évidemment de bien figurer dans les classements mondiaux (on verra ça dans un article très bientôt), et de créer des effets d’échelle. Mais l’étudiant dans tout ça ?
Et bien l’étudiant, on lui promet des études (enfin) multidisciplinaires, avec un réseau professionnel et un tissu industriel très forts autour de ces pôles d’excellence, en gros les formations utiles aux bassins d’emplois locaux et visant l’avenir (nouvelles technologies, biotech…) ; on nous promet des partenariats dans tous les sens pour les stages dans la recherche ou autres.
Pour l’instant difficile de tirer la moindre conclusion, il faudra de nombreuses années pour en voir les effets; mais dans des centres de 70 000 ou plus d’étudiants, les étudiants se sentiront peut-être bien seul. En tout cas, cela a le mérite de bien faire bouger les choses, et si cela peut remettre l’enseignement supérieur français dans la compétition mondiale, c’est tout le bien que nous nous souhaitons.
