Mon vote sera électronique !

Quant à l’élection présidentielle, le dénouement arrive à grands pas. Ce sera la finalité d’une incroyable série française qui fut passionnante. Après des heures de débats assortis d’un soupçon de programmes, des journées entières de commentaires faits par des spécialistes politiques de tous bords et de différents médias et des feuilletons judiciaires, cette élection 2017 du Président de la République française aura été sportive et les retournements de situations auront été nombreux. On espère que ces débats laisseront place à l’action politique !

En effet, à l’heure où AMD sort ses nouveaux processeurs, où l’émergence de la technologie X-point est imminente, au moment où l’équipement du territoire en 5G va débuter, comment est-il possible que nous n’ayons pas mis en place un système de votes par smartphone ou sur un site internet ? Pourtant, nous savons que le code électoral dans son article L. 330-13 prévoit des « dispositions spécifiques pour les députés élus par les Français établis hors de France» ; il dispose que « les électeurs …. peuvent également, par dérogation à l’article L54, voter par correspondance, soit sous pli fermé, soit par voie électronique au moyen de matériels et de logiciels permettant de respecter le secret du vote et la sincérité du scrutin… Alors à quand le vote électronique pour tous les français aux élections présidentielles ?

Tout en ne négligeant pas la cybermenace, donc en mettant en place les cyberprotections nécessaires, nous voulons pouvoir voter, en utilisant les moyens modernes dont nous disposons. J’imagine une petite pastille s’affichant sur mon application « France Vote ». Oui, nous sommes dimanche 23 avril, il est huit heures du matin, je reçois une notification, je peux voter au saut du lit.

J’imagine que, pour m’authentifier, j’utilise la caméra de mon smartphone ou la webcam. La reconnaissance d’empreintes, pourrait également fonctionner, ce qui, au passage, mettrait à jour les fichiers d’identité de l’Etat et de la police. Pour les plus réfractaires et, au nom de la liberté chérie qui m’interdirait de divulguer la forme de mon index, on pourrait également utiliser un code, reçu par courrier.

Tous les programmes sont téléchargeables sous le même format. Ils sont donc comparables et faciles à analyser. Il suffit donc pour moi de m’identifier. Je choisis mon candidat, je confirme mon choix et ça y est, mon bulletin de vote électronique est transmis. J’ai voté électroniquement ! Je reçois un accusé de réception m’indiquant la bonne réception par le serveur distant de mon vote.

Fini les comptes d’apothicaires avec le dépouillage des bulletins à la main par des militants. Fini les remontées d’informations, certaines en différé, faussant tous les calculs et induisant les médias en erreur. Fini les taux d’abstention record, la France obtiendrait d’excellents scores de participation. Même le vote nul aurait son importance et serait enfin comptabilisé ! A noter que depuis la loi du 21 février 2014 visant à faire reconnaître le vote blanc aux élections, les bulletins blancs, selon l’article L65 du code électoral, « ils n’entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés, mais dont il est fait spécialement mention dans les résultats des scrutins. Une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc. », sont désormais exclus du champ des bulletins nuls définis par l’article L66 du code électoral.

Il faut laisser du temps à notre pays pour mettre en place les modifications structurelles dont il a besoin. De bonnes initiatives fleurissent et notre administration ne cesse de faire des efforts. Il faut donc les encourager !

Bonne lecture !

Par Publié le : 2 mai 2017Catégories : Actualités0 CommentaireMots-clés : , , ,