Nous vous parlions il y a quelques mois de ce diplôme méconnu qui permet de devenir commissaire aux comptes, sans être expert-comptable, avec l’idée que la réforme n’était pas achevée : le Certificat d’aptitude à la profession de commissaire aux comptes (CAFCAC). Et bien, la réforme attendue devrait s’appliquer à partir du 01 juillet 2012. Au programme masterisation, certificat préparatoire et programme du CAFCAC calé sur celui du DSCG !

Une masterisation, et un certificat préparatoire.

Au menu de ce relooking, nous vous parlions d’une probable masterisation du diplôme, c’est-à-dire que la possibilité de devenir commissaire aux comptes stagiaire, ne serait ouverte non plus à des BAC + 3, mais à partir de BAC + 5. Et bien c’est fait, il faut désormais un master (ou son équivalent pour les plus anciens, comme moi, qui ont un DEA ou un DESS).

Mais non seulement c’est fait, mais nous avons eu la surprise de voir apparaitre un « certificat préparatoire ». Pour prétendre à devenir stagiaire, et passer le concours de CAC après 3 années de stage, il va falloir en passer par une étape supplémentaire : le certificat préparatoire pour valider un niveau dans certaines matières comme le droit, la comptabilité, la gestion ou encore l’anglais. On est loin de l’ancienne formule (datant du conseil national du 03 décembre 2009 !) où n’importe quel BAC + 3 suffisait pour s’inscrire !

Un CAFCAC calé sur le DSCG.

On s’en doutait en revanche, du coup le CAFCAC en lui-même (que vous passerez donc après avoir validé un certificat préparatoire, 3 années de « stage » auprès d’un cac, et qui a actuellement un taux de réussite autour de 30% ! (session 2010 : 76 inscrits et 22 succès)), le CAFCAC a donc un programme très proche de celui du DSCG.

La passerelle vers l’expertise comptable est confirmée, c’est-à-dire que ceux qui auront réussi le CAFCAC pourront directement s’inscrire aux épreuves d’expertise (encore heureux…).

Un parcours plus clair, mais plus long.

L’idée est donc toujours d’aller recruter des ingénieurs, des financiers, des économistes, des géographes pourquoi pas, ou encore des informaticiens, ouvrir le champ de réflexion lors des contrôles qui demandent des compétences toujours plus large de compréhension des systèmes d’information et surtout des risques encourus par une société.

Cette réforme ne permet plus donc de « sauter par-dessus le DCSG » comme c’était encore le cas précédemment dans notre article précédent (puisque de toute façon il faut un master et un certain niveau en compta, droit ou gestion…), mais elle est bien dans l’esprit d’ouvrir le champ des compétences du commissariat à d’autres types de connaissance.

Pour l’heure, tout ne semble pas complètement déterminé, et notamment ce « certificat préparatoire » dont nous n’avons pas les tenants et les aboutissants, mais nous vous tiendront informé !

Notre article d’octobre 2011 sur le certificat d’aptitude à la profession de commissaire aux comptes