A la demande de M. Zorgniotti, il est précisé que cet article et sa précédente version ne sont pas issus d’une interview mais sont extraits du communiqué de presse officiel et de son discours d’investiture dont vous pourrez retrouver l’intégralité sur www.experts-comptables.fr

M. Joseph Zorgniotti, candidat « ECF – Union des libéraux – Promouvoir », est élu à la présidence du CSOEC (Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables) et succède à Mme Agnès Bricard qui est également attachée au syndicat ECF.

Quel rôle a le président du conseil supérieur de l’ordre des experts comptables ?

Tout d’abord, il est bon de rappeler que le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables est composé des présidents des 23 Conseils Régionaux et de membres élus. Le nombre des membres élus est égal au double de celui des présidents de Conseils Régionaux. Le Conseil Supérieur élit parmi ses membres, un Bureau. Les membres du Bureau sont élus tous les deux ans au scrutin secret. Le Bureau du Conseil Supérieur est composé de 15 membres dont un Président, sept vice-présidents, un trésorier et six assesseurs.

Le rôle du président est de réunir le bureau périodiquement pour le consulter et l’informer des décisions et mesures prises dans l’accomplissement de ses fonctions. Il doit aussi représenter l’Ordre auprès des pouvoirs publics et leur donner son avis et plus généralement de délibérer sur toute question intéressant la profession, d’élaborer les règles professionnelles qui sont soumises à l’agrément du ministre chargé du budget et d’organiser le contrôle de leur application.

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Quelle est la durée du mandat ?

La durée du mandat des membres élus du Conseil Supérieur est de 4 années. Il n’est pas possible d’exercer plus de deux mandats consécutifs. Le président, le trésorier et les assesseurs sont élus par le Conseil Supérieur, tous les deux ans au scrutin secret. Les vice-présidents sont quant à eux, désignés parmi les présidents des commissions constituées au sein du Conseil.

Comment est financé le Conseil Supérieur ?

Le mode de financement de l’Ordre traduit un fort respect de la démocratie. Les redevances versées par les Conseils régionaux constituent les ressources du Conseil Supérieur (article 8 du décret du 30 mai 1997).

Ce sont les Conseils régionaux de l’Ordre des Experts-Comptables qui fixent le montant des cotisations (article 31-7° de l’ordonnance de 1945) et en assurent le recouvrement.

Les bases de calcul sont cependant déterminées dans le règlement intérieur du CSOEC (articles 44 et suivants du Règlement intérieur).
Quant aux modalités de calcul des cotisations, elles sont constituées d’une partie fixe et d’une part proportionnelle à l’effectif salarié des cabinets et, à courte échéance, du chiffre d’affaires de l’activité.

Quels sont les chantiers en cours ?

Le CSOEC a plusieurs objectifs. En particulier, il souhaite assister les TPE et PME à consolider leurs ressources afin d’assurer leur pérennité. Le CSOEC cherche par ce biais, à démultiplier la vitalité du tissu économique français en détectant les gisements de croissance et en favorisant le regroupement en ETI dans le but de créer de la valeur ajoutée en donnant aux entreprises les moyens de financer leur développement. Cette démarche vise à améliorer la fonction de conseiller de l’expert-comptable. En effet, si l’expert-comptable est plus au fait du potentiel de croissance sur tel ou tel marché, il sera meilleur conseiller pour le chef d’entreprise.

Toujours dans le cadre de l’assistanat des entrepreneurs, le Conseil Supérieur n’hésitera pas à tenir « un discours de vérité, s’il juge qu’un nouveau texte vient accroître la charge administrative, sociale ou fiscale qui pèse sur les PME, et a fortiori sur les TPE. »

Afin d’améliorer les connaissances et la rapidité d’acquisition de l’information des experts comptables, le Conseil Supérieur souhaite mettre à la disposition de l’ensemble des professionnels de l’expertise-comptable, une hotline gratuite pour leur permettre de décrypter tout nouveau texte qui le nécessitera et d’accompagner ainsi leurs clients dans le cadre de leurs missions. Ce genre d’initiatives permettra à la profession d’être plus réactive et mieux formée pour répondre aux nouvelles demandes des entrepreneurs.

D’ailleurs, M. Zorgniotti nous rappelle dans son discours d’intronisation, qu’ECF a décidé de placer la nouvelle mandature sous le signe de l’attractivité, de la performance et de l’évolution des cabinets. En effet, c’est bien ce cercle vertueux qu’il faut enclencher. Mais qu’entend-il vraiment par attractivité, performance et évolution et quel ordre logique a-t-il imaginé pour cette stratégie de développement ? Plutôt que de paraphraser le discours du président de l’ordre, citons directement ses propos : « Notre profession sera plus attractive en étant plus performante ; elle sera plus performante en évoluant en phase avec les besoins de ses clients ; elle évoluera dans l’intérêt de ses clients en attirant vers elle de nouveaux talents. Il en va de l’avenir de notre profession. » Cette réflexion est de bonne augure puisque la première étape de cette transformation est de s’intéresser aux jeunes étudiants de la filière expertise comptable.

Quelle est la nouvelle organisation du Conseil Supérieur de l’ordre des experts comptables ?

  • Le secteur « Performance et évolution de la profession » sera en charge de la politique professionnelle en matière d’attractivité, de formation, de qualité, et de communication.
  • Le secteur « Innovation au service des cabinets » devra poursuivre l’esprit d’innovation technologique avec le portail jedeclare.com et la signature électronique.
  • Les deux secteurs « Missions des professionnels », regroupant les commissions techniques des différents métiers de la profession et les « Marchés professionnels», en charge de la définition et de la diffusion des offres de services auprès des clients, seront également au cœur du dispositif.
  • Les réformes engagées sous la mandature qui vient de s’achever seront consolidées et sécurisées par la création d’une commission dédiée aux « Missions d’accompagnement et de conseil » et d’une commission consacrée au « Marché des particuliers ». »

Quels sont les chantiers concernant les jeunes ?

Dans le constat de Joseph Zorgniotti, les efforts de communication doivent être faits en direction des jeunes, de leurs enseignants et de l’ensemble des structures d’information et d’orientation. Il faut attirer les jeunes talents vers les métiers de l’expertise comptable et montrer toutes les perspectives d’emplois et d’avenir qu’offre la profession.
Il est également question d’installer des centres d’examens dans l’ensemble des zones francophones afin de permettre aux étudiants de ces régions, de passer un diplôme de qualité alors que son obtention relève encore trop souvent pour eux d’un parcours du combattant administratif.