Le taux d’intérêt nominal proposé par l’établissement bancaire n’est suffisant ni pour comparer les offres de crédit, ni pour déterminer le coût réel d’un crédit. Il faut ajouter les frais de dossiers, les assurances, les frais liés aux garanties. On obtient le Taux Effectif Global (TEG) du prêt, qui permet de comparer les offres de taux dans leur globalité.

Les frais d’assurance

En France, l’assurance-crédit décès -invalidité, autrement appelée « assurance emprunteur » est exigée pour tout crédit immobilier mais pas pour les crédits à la consommation. Plus la somme empruntée et la durée sont importantes, plus cette assurance a du sens car elle dégage vos héritiers de toute obligation de remboursement. Le coût oscille entre 0,3 et 0,5 % du montant du prêt pour les emprunteurs de moins de 65 ans au moment de l’emprunt. Au-delà, le coût augmente vite.

Les banques qui vous offrent le crédit proposent en même temps, les assurances crédit nécessaires. Depuis la réforme Lagarde de 2010, elles ne peuvent plus exiger que vous preniez l’assurance groupe. Vous pouvez choisir une assurance individuelle, auprès de l’établissement de crédit de votre choix. Toutefois, pour être accepté par la banque, le contrat doit présenter le même niveau de garantie ou de couverture que celui de l’établissement prêteur.

D’autres assurances comme l’assurance perte d’emploi sont facultatives. Cette dernière est utile notamment pour un crédit immobilier à long terme mais comporte cependant de nombreuses exclusions de prise en charge (délais de carence, non application en cas de situation de travail précaire, de contrat de travail à durée indéterminée…). En outre, du fait de son coût relativement élevé, cette assurance est peu retenue par les emprunteurs lors de la souscription du contrat de prêt.

Les frais de dossier

Ils sont prélevés par l’établissement de crédit, lors de la mise en place du crédit. Ils peuvent l’être également si votre dossier « ne passe pas » et que votre crédit est refusé. Ces frais correspondent au coût de l’analyse du dossier de demande de crédit. Selon les banques et les types de prêts, ils peuvent être fixes ou proportionnels au montant du prêt. Ils représentent jusqu’à 1 % du montant financé.

Les frais annexes

Ils comprennent les coûts que la banque a engagés pour votre compte : timbres fiscaux, frais d’enregistrement, etc. En règle générale, ils ne dépassent pas quelques dizaines d’euros.

En cas d’achat d’un bien immobilier, un notaire devra superviser et ratifier la transaction immobilière. Ces frais obligatoires et substantiels, qui représentent 6 à 7 % du prix d’acquisition d’un logement ancien, ne sont pas des frais liés au crédit puisqu’une bonne partie de ces frais est de nature fiscale (droits d’enregistrement).

Le taux annuel effectif global de l’emprunt (TAEG)

Le taux effectif global tient compte de tous les éléments du coût de l’emprunt, et non pas du seul taux d’intérêt, lui-même calculé sur une base actuarielle. Même s’ils sont payés en une fois au début du crédit, les coûts fixes sont divisés par la durée du crédit pour pouvoir être calculés en pourcentage. Le TEG (pour les crédits immobiliers) ou le TAEG (pour les crédits à la consommation) vous permet de calculer le coût total de votre crédit et de comparer les offres dans leur globalité, plutôt que de les comparer seulement sur la base des taux nominaux.

Le taux effectif du crédit est un élément important du coût du crédit. De petites différences de taux aboutissent en fin de  compte à des variations non négligeables du coût total du prêt : 6,5 % de taux d’intérêt au lieu de 6 % sur un crédit de 50 000 € empruntés sur 10 ans, représente une mensualité supplémentaire de 12,64 € et un coût supplémentaire global du crédit de plus de 1 500 €.

Le TAEG ne suffit pas à apprécier le coût réel d’un crédit renouvelable. Tout dépend du rythme auquel le capital est remboursé. Plus les mensualités sont faibles, plus la durée de remboursement du crédit est longue et plus le coût du crédit augmente. La réforme Lagarde de 2010 a fixé une durée maximale de remboursement des utilisations des crédits renouvelables : 3 ans pour un montant inférieur ou égal à 3 000 euros, 5 ans pour un montant supérieur à 3 000 euros.

Par Publié le : 15 janvier 2013Catégories : Economie, Gestion et Finance0 CommentaireMots-clés : , , , , ,