Qu’est-ce que la mode de seconde main ?

La mode de seconde main consiste à donner une deuxième vie à un vêtement déjà porté ou utilisé. En d’autres termes, il s’agit de vêtements d’occasion mis en vente afin d’éviter qu’ils restent au fond du placard, ou qu’ils finissent à la poubelle. On retrouve souvent ces articles dans des friperies, des magasins spécialisés ou encore directement sous la forme de dons. Une fois les vêtements nettoyés, et rafraichis si besoin, le prix de l’article est déterminé en fonction de son prix d’origine, de sa qualité et de son aspect général.

Cette pratique rassemble de plus en plus d’adeptes attirés par l’économie générée et la possibilité d’avoir accès à des marques de luxe telles que Dior, Chanel, Burberry, etc. Faire l’achat de vêtements de seconde main est aussi un moyen de contribuer à une mode plus durable et plus respectueuse de l’environnement. Faire son shopping dans des friperies, ou sites de revente, permet de dénicher des pièces uniques, et de contribuer à une consommation plus responsable tout en économisant de l’argent.

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Un nouveau commerce florissant

De nombreux consommateurs cherchent une transition vers une mode éco-responsable. L’achat de seconde main s’impose aujourd’hui comme une alternative viable au phénomène de la fast-fashion, ou mode jetable.

Un effet de mode qui perdure

Bien que déjà pratiquée depuis de nombreuses années, la mode de seconde main se démocratise en 2020. En effet, la situation exceptionnelle de la pandémie du Covid 19 pousse les consommateurs vers une mode moins couteuse et n’exigeant pas de déplacement physique. Ce nouveau besoin entraine avec lui l’apparition de nouveaux vendeurs et acheteurs, ravis de mêler économie et geste environnemental.

On retrouve d’ailleurs cette tendance sur tous les réseaux sociaux. Instagram est devenu la vitrine parfaite de cette nouvelle consommation éco-responsable. Des comptes spécialisés prolifèrent de toutes parts, suivis par des milliers voire des millions d’abonnés, arborant des pièces uniques chinées ou revendues, ainsi que leurs lieux de provenance. Ce phénomène social retranscrit parfaitement l’engouement et la demande actuelle face à ce nouveau mode de consommation.

Des plateformes de plus en plus sollicitées

Cette augmentation de la demande se traduit par une sollicitation de plus en plus importante dans les lieux et sites de mode de seconde main. Depuis 2020, une forte recrudescence de visites des lieux d’achat de seconde main se ressent, aussi bien en magasins que sur le web.

Le géant du marché, Vinted, enregistre à cette période plus de 1,5 million de nouveaux utilisateurs français et 12,5 millions d’adeptes au total. Aujourd’hui, il comptabilise 23 millions d’utilisateurs en France soit le double des chiffres de l’année 2020. La plateforme poursuit son ascension, offrant de plus en plus de possibilités et mises à jour sur son site et son application.

Faciliter l’accès à cette mode d’occasion est aussi la mission d’enseignes spécialisées comme le Vestiaire Collectif ou encore le Vide Dressing.

Un avenir engagé de la mode

Pour s‘assurer de perdurer dans cette transition vers une mode éco-responsable, les grands groupes suivent la tendance. L’enseigne de prêt à porter Kiabi lance sa propre ligne de seconde main, profitant ainsi d’une visibilité et d’une meilleure éthique auprès des consommateurs.

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Image trouvée sur le site Ecommercemag.fr qui est le visuel du site de seconde main Kiabi

Sans vendre à perte, il s’agit d’une véritable stratégie commerciale qui permet à l’enseigne de valoriser son image, vendre ses invendus ou produits altérés, tout en augmentant son taux de visites dans ses propres locaux. C’est la prise de conscience des consommateurs qui encourage ces grandes enseignes à s’adapter et développer leurs propres plateformes consacrées. Cette nouvelle alternative à la fast-fashion possède d’ailleurs de multiples avantages.

Pourquoi choisir la mode éco-responsable ?

Il existe de multiples raisons d’adhérer à l’achat de vêtement de seconde main.

Un modèle circulaire

Chaque année dans le monde plus de 130 milliards de vêtements sont consommés. C’est ici le reflet d’une société de surconsommation dans laquelle l’achat se fait parfois sans besoin, ni réflexion. Le phénomène de fast-fashion, ou mode jetable, est basé sur ce modèle de l’hyperconsommation, représenté par toujours plus de collections, de nouveautés et de prix attractifs.

N’oublions pas que la production de ces articles se fait très souvent aux détriments des droits et des salaires de ceux qui les fabriquent. Face à cette réalité, la solution de la seconde main réduit aussi bien l’impact environnemental que social de la mode. Ce modèle de consommation circulaire consiste à acheter dans les boutiques spécialisées, des articles de seconde main. Cet achat participe à la valorisation d’un mode de production et de vente plus éthique.

Un geste éco-responsable

L’impact environnemental de la mode, issu de la fast-fashion, est démesuré. Un jean représente une quantité astronomique de 7 000 à 10 000 litres d’eau et un tee-shirt nécessite près de 2 700 litres. Ces chiffres sont indécents face à la pénurie d’eau qui touche actuellement plus de 700 millions de personnes dans le monde, et que l’on sait que d’ici 2025, c’est 1,8 milliard de personnes qui en seront victimes.

Ainsi, acheter de la mode de seconde main permet d’éviter ce gaspillage de ressources vitales et de réduire l’empreinte écologique de nos achats souvent fabriqués à l’autre bout du monde.

Une consommation plus solidaire

Le choix de la seconde main, c’est aussi favoriser une meilleure éthique de production et rejeter l’exploitation d’ouvriers et ouvrières. En effet, de nombreuses multinationales n’hésitent pas à exploiter du personnel sous-payé, travaillant dans des conditions indécentes. Par exemple, pour un pull ou un tee-shirt vendu 29€ en Europe, le salaire horaire des ouvriers correspond à 0,18€ pour une durée quotidienne moyenne de travail de 12 heures. Cet écart considérable nous pousse à reconsidérer notre mode de consommation vers une vision plus solidaire.

Des boutiques de seconde main comme Oxfam, organisent des actions pour aider les populations touchées par les inégalités et la pauvreté. C’est la parfaite occasion de consommer de manière responsable et éthique.

Des pièces de mode uniques

Le problème de la fast-fashion pour les originaux, c’est la prolifération d’articles identiques avec une mode standardisée. A contrario, la mode éco-responsable permet d’accéder à des pièces uniques. L’avantage pour les consommateurs de seconde main, c’est que la mode est un éternel recommencement. Ainsi, une veste passée de mode depuis quelques mois reviendra sur le devant de la scène quelques années plus tard. Acheter un vêtement d’occasion c’est trouver la perle rare, parfois vintage ou autrefois démodé de très bonne qualité à un prix réduit.

Réduire son budget shopping

Puisque les produits mis en vente sont d’occasion, le prix affiché est automatiquement réduit. Il n’est pas rare de trouver des articles de marques de luxe à un prix tout à fait abordable voire considérablement bas. C’est une pratique d’une pierre deux coups : on se fait plaisir, ou on fait plaisir, sans se ruiner, avec originalité et qualité. Qui ne rêverait pas d’une magnifique robe, ou un costume de créateur autrefois hors de prix et aujourd’hui à moins de 100€. Cette capacité à consommer mieux à prix réduit est ce qui motive le plus les consommateurs.

L’achat de nouveaux vêtements est toujours une source de joie et de satisfaction. Mais si l’on devient consommateur de la mode de seconde main, que faire des vêtements déjà présents dans les placards ?

Devenir vendeur, les lois d’imposition

L’objectif de la mode éco-responsable c’est avant tout de créer un modèle de consommation circulaire. Tous les vêtements peuvent trouver une seconde vie. S’ils sont en mauvais état, les tissus peuvent être recyclés en chiffons, ou reconsidérés en matière première et transformés en nouveaux vêtements. Si les articles sont encore en bon état, ils peuvent être vendus sur les plateformes ou directement en magasin spécialisé. On peut également faire un don à une association. En effet, si ces vêtements n’ont plus d’intérêt pour vous, ils deviendront primordiaux pour une personne dans le besoin. L’important est de recycler au mieux vos produits pour tendre vers une consommation plus éthique et durable.

Attention, la vente de produits personnels par des particuliers est réglementée. Elle nécessite d’être déclarée avec soin, qu’elle soit pratiquée sur une plateforme, dans un vide grenier ou en magasin.

Voici les informations à savoir pour les futurs vendeurs concernant les seuils annuels d’imposition :

  • Le total des ventes de biens a dépassé les 3 000€.
  • Au moins 20 transactions ont été effectuées.

Il est donc important de connaitre le total des ventes réalisées sur l’ensemble de l’année. Que l’on réalise une vente unique à 3 200€ ou 20 ventes de 1€, le total des ventes doit être déclaré aux impôts.

Ainsi, la mode de seconde main est une pratique de consommation qui se veut éthique, durable, économique et plus écologique. Contrairement à la fast-fashion, les pièces circulent dans un modèle circulaire. Un même vêtement autrefois acheté, usé et jeté, se verra offrir une seconde vie. On retrouve rarement deux articles identiques dans les étalages des enseignes et plateformes spécialisées, car les articles varient en fonction des placards de chacun. C’est cette nouvelle vision de la mode qui attire de plus en plus de consommateurs poussant les grandes enseignes à considérer la mode éco-responsable comme la mode de demain.