Agnès Bricard, sur BFM Business (écoutez le podcast), expliquait au chroniqueur les effets de la note de crédit. En effet, lorsqu’une entreprise voit sa note de crédit baisser, ses accès aux crédits bancaires et aux crédits inter-entreprises sont réduits. Cette note de crédit est une notation donnée à une entreprise pour représenter son taux de risque.

Que vous soyez féru d’économie ou juste intéressé par l’entrepreneuriat, il est important de comprendre quelles sont les différents types de risques qu’encours une entreprise aux yeux d’une banque.

  • Risque juridique : Risque de pertes qu’encourt un participant en cas d’application de dispositions légales ou réglementaires non conformes à ce qu’il prévoyait ou lorsqu’il se trouve dans l’impossibilité de faire appliquer un contrat.
  • Risque opérationnel : Risque que des dysfonctionnements des systèmes informatiques ou des contrôles internes, des erreurs humaines ou de gestion ne génèrent ou n’aggravent des risques de crédit ou de liquidité.
  • Risque de règlement (risque financier) composé du risque de crédit et du risque de liquidité. Le risque de crédit est le risque qu’une contrepartie ne s’acquitte pas intégralement d’une obligation financière, ni à la date prévue, ni ultérieurement. Le risque de liquidité est pour sa part le risque qu’un participant à un système de paiement se trouve dans l’impossibilité de s’acquitter en totalité d’une obligation à la date prévue, sans que le participant ne soit nécessairement insolvable.
  • Risque de défaillance de l’agent de règlement : L’agent de règlement, teneur des comptes espèces auprès duquel les participants au système se règlent, peut être défaillant, empêchant le déposant d’accéder aux fonds issus de la transaction. Le risque est accru lorsque tous les participants au système considéré ont ouvert des comptes auprès du même agent de règlement (sauf si celle-ci est la banque centrale).
  • Risque systémique : Risque de propagation à l’ensemble des participants à un système, voire au système financier dans son ensemble, de la défaillance d’un participant à remplir ses obligations. Le risque systémique peut être la résultante de l’ensemble des autres risques présents dans les systèmes de paiement.
Source : Banque de Fran-e

 

Tout comme l’expliquait Agnès Bricard lors de son interview, les experts-comptables ont la capacité d’endiguer, ou de limiter au minimum, les risques juridiques et opérationnels. Malgré le fait qu’ils ne pilotent pas l’entreprise, ils peuvent également apporter plus de solidité et rigueur dans le montage et la présentation du dossier de demande de financement. Concernant les risques de règlements, un plan de trésorerie bien travaillé appuiera la demande.

J’ai demandé à mon banquier la note de crédit de mon entreprise et il m’a répondu 4. C’est un bon chiffre ? Effectivement, obtenir la note sans le barème n’a pas de sens. Il existe deux systèmes de notations mis en place par la Banque de France. Une côte de crédit (allant de 3++ à 6) et une côte d’activité (allant de A à J). Voici les barèmes :

Cote de crédit :

  • 3++ : excellente
  • 3+ : très forte
  • 3 : forte
  • 4+ : assez forte
  • 4 : acceptable
  • 5+ : assez faible
  • 5 : faible
  • 6 : très faible
  • 7 : nécessitant une attention spécifique
  • 8 : menacée, compte tenu des incidents de paiement déclarés
  • 9 : compromise, les incidents déclarés dénotant une trésorerie très obérée
  • P : entreprise en procédure judiciaire (redressement ou liquidation)
  • 0 : aucune information défavorable et absence de documentation comptable

Cote d’activité (en Euros) :

  • A niveau égal ou supérieur à………………….750 millions
  • B compris entre………………………………….150 et 750 millions
  • C compris entre………………………………….75 et 150 millions
  • D compris entre………………………………….30 et 75 millions
  • E compris entre………………………………….15 et 30 millions
  • F compris entre…………………………………..7,5 et 15 millions
  • G compris entre………………………………….1,5 et 7,5 millions
  • H compris entre………………………………….0,75 et 1,5 million
  • J inférieur à……………………………………….0,75 million
  • N entreprises dont le chiffre d’affaires ne peut constituer la mesure de l’activité ou n’exerçant pas directement d’activité industrielle ou commerciale, notamment sociétés holdings ne publiant pas de comptes consolidés)
  • X niveau d’activité inconnu ou trop ancien (exercice clos depuis plus de vingt et un mois)

Vous l’avez compris, la banque de France tient un fichier à jour avec les données des entreprises et compte pas moins de 3 500 000 entreprises et 2 500 000 dirigeants. Ce fichier bancaire des entreprises (FIBEN) est à la disposition de tous les établissements bancaires et aux administrations à vocation économique. Vous disposez dorénavant des rudiments pour conseiller ou contracter un crédit professionnel.

Par Publié le : 29 mars 2012Catégories : Economie, Gestion et Finance0 CommentaireMots-clés : , , , , ,