Radio,  télévision,  presse  écrite,  Internet,  la  société  contemporaine  ne  manque  pas  de supports  médiatiques  pour exprimer des opinions. Ainsi, impulsée par le progrès technique et le besoin toujours plus grand d’informations, la presse écrite n’a cessé de se développer et de se moderniser au cours des siècles.

L’expression “publication de presse” désigne tout service utilisant un mode écrit de diffusion de la pensée mis à la disposition du public en général ou de catégories de publics et paraissant à intervalles réguliers mais la publication peut se faire par Internet. En outre, tout service de communication au public en ligne édité à titre professionnel par une personne physique ou morale qui a la maîtrise éditoriale de son contenu, consistant en la production et la mise à disposition du public d’un contenu original, d’intérêt général, renouvelé régulièrement, composé d’informations présentant un lien avec l’actualité et ayant fait l’objet d’un traitement à caractère journalistique, constitue un service de presse en ligne.  Ainsi, créer une entreprise de presse consiste à éditer un journal, un magazine, ou une revue, de manière périodique, en version papier ou sur Internet.

Dans tous les cas,  l’éditeur d’un journal ou d’un magazine, en ligne ou en version papier, gratuit ou payant, est soumis à l’obligation de déclaration initiale de dépôt légal à la BNF (Bibliothèque Nationale de France) ou à la DGMIC (La direction générale des médias et des industries culturelles).

Les entreprises de presse ont la possibilité d’adhérer au régime économique de presse auprès de la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP) pour obtenir la fiscalité des entreprises de presse.

La division du travail au sein d’une entreprise de presse est particulière. L’organisation se fonde sur la répartition des tâches entre d’un côté les pigistes dans la sphère de l’indépendance et de l’autre, les titulaires, appartenant à la sphère du salariat.  Le  bon  fonctionnement  d’un  journal  est  donc  assuré  par  un  arbitrage  entre  division  et coordination du travail parmi les acteurs en jeu.

Ces deux catégories de journalistes professionnels sont  régis  par  la  Convention  nationale  de  travail  des  journalistes  :  d’un  côté,  les titulaires ;  de  l’autre,  ceux  qu’il  est  devenu  commun  d’appeler  les  pigistes.  Si  les  premiers perçoivent une rémunération mensuelle et sont intégrés au sein d’une rédaction à part entière, les seconds sont quant à eux rémunérés à l’article et connaissent la discontinuité de la relation de travail.

Outre le travail de rédaction, toute la prépresse nécessite du personnel qualifié, habitué aux pratiques et à la maquette. Il faut construire le sommaire du titre, organiser la pagination, c’est le travail de prépresse. Bien sûr, de nombreux ajustements sont réalisés automatiquement grâce à la PAO (publication assistée par ordinateur), encore faut-il bien respecter les gabarits prévus pour la maquette.

Les instruments  disponibles  aujourd’hui  permettent  la  saisie directe des informations et la correction des erreurs, y compris de  “petite typographie”,  par  le  rédacteur  lui-même, la  composition  des  articles  en fonction  de  gabarits  préalablement  déterminés,  l’incorporation directe d’éléments  fournis  par  des bases  de données  ou des  agences  de presse,  le traitement 

Zoom sur le budget du journal « Le Monde »

Il est devenu rare de voir une entreprise de presse rentable. Le Monde qui avait frôlé le dépôt de bilan au début de cette décennie, ne fait pas exception à la règle.

Il y a en France des quotidiens rentables et bien gérés : « Le Parisien » et « L’Equipe », ou encore « Le Télégramme » et « Ouest France ». La stratégie consistant à faire financer l’information par des activités annexes, comme la diversification du « Figaro » sur les petites annonces Internet, par exemple, ou celle des « Echos » sur les salons et conférences, me semble également intéressante. L’information n’a jamais été rentable. Avant-guerre, de nombreux journaux, comme « Le Petit Parisien » ou « Paris Soir » faisaient ainsi du marketing, des spectacles, des loteries ou des tombolas, et c’est ce qu’ils avaient autour de l’information qui les faisait vivre. C’est encore plus vrai aujourd’hui à l’heure d’Internet.

Les comptes du Monde 2017 confirment un cash-flow opérationnel de + 17 millions d’euros (M€), un résultat opérationnel de + 11,4 M€ (soit 4 % du chiffre d’affaires) et un résultat net de + 7 M€. C’est une bonne performance, en progression sur les dernières années et en avance sur les objectifs budgétaires.

L’année 2017 a été particulièrement fertile en événements, à commencer par la campagne présidentielle. Le Monde a ainsi vu sa diffusion progresser de + 5,6 % en 2017, grâce, notamment, à une hausse de 44 % de ses abonnés numériques. Cet essor, qui se maintient à un rythme élevé en ce début d’année, est tel que ces abonnements numériques constituent désormais la première source de diffusion du Monde, suivis par les abonnements « papier » et, enfin, par les ventes au numéro.

Par Publié le : 23 septembre 2018Catégories : Business0 CommentaireMots-clés : , ,